
Le « made in France » plaît. Beaucoup de consommateurs y voient un gage de qualité. Un support à l’emploi local. Un choix responsable. Mais attention : derrière cette mention peut se cacher un piège, celui du « french washing ». Et pour ne pas tomber dans le panneaux, l’application Better Things est là!
Qu’est-ce que le french washing ?
Le terme « french washing » (ou « francolavage ») désigne une stratégie marketing trompeuse. Des marques donnent l’impression qu’un produit est fabriqué en France. Elles jouent sur des symboles : drapeau tricolore, carte de l’Hexagone, coq – ou des phrases suggestives comme « maison française », « designé en France ».
En réalité, le produit peut avoir été conçu, assemblé, voire simplement emballé ailleurs. Souvent, seule une étape mineure a lieu en France — alors qu’on masque l’origine réelle des matières premières ou de la fabrication.
En clair : un drapeau bleu-blanc-rouge sur l’emballage ne garantit pas du tout une fabrication française.

Pourquoi ce phénomène se développe ?
Officiellement, l’étiquette « fabriqué en France » est une mention facultative.
Mais pour dire « 100 % fabriqué en France », il faudrait que le produit soit entièrement transformé en France — matière, fabrication, assemblage. Quand ce n’est pas le cas, l’allégation peut être trompeuse.
Les contrôles existent. La DGCCRF (répression des fraudes) a établi qu’en 2021, environ 15 % des professionnels contrôlés présentaient des anomalies sur l’origine. Elle a envoyé avertissements, injonctions, voire procès-verbaux.
Malgré cela, les dérives persistent — surtout dans les secteurs comme le textile, l’ameublement, les cosmétiques, les accessoires, voire les jouets.

Une application citoyenne pour traquer le faux Made in France
Face à ce constat, une initiative se distingue. L’application Better Things, application mobile, propose de donner un rôle actif au consommateur. 1
Le principe est simple. On scanne un produit. L’appli informe sur le pays d’origine. Elle peut aussi donner un « Better Score » — un indice combinant l’impact social et environnemental du produit (distance, pollution, conditions de travail, etc.).
Si le produit semble frauduleusement annoncé comme « made in France », on peut le signaler. Le signalement est transmis à l’FIMIF (Fédération Indépendante du Made in France), qui vérifie et peut alerter les autorités compétentes.
Cet outil transforme chaque consommateur en veilleur. Il ajoute de la transparence. Il donne un moyen concret d’agir, sans attendre seulement les contrôles institutionnels.

Pourquoi c’est important pour nous tous
D’abord, parce que le « made in France » peut — s’il est vrai — contribuer à soutenir l’industrie, les emplois, l’artisanat local. Il valorise un savoir-faire. Mais s’il est faux, c’est un mensonge commercial. Un leurre.
Ensuite, parce qu’un achat responsable mérite d’être éclairé. Si l’on souhaite consommer de façon consciente, il faut pouvoir distinguer le vrai du faux. L’étiquette seule ne suffit pas.
Enfin, parce que chacun a un rôle à jouer. En tant que consommateur — mais aussi citoyen. Utiliser des outils comme Better Things, alerter quand on doute, c’est agir pour plus de transparence.

Quelques réflexes pour ne pas se faire avoir
- Lire l’étiquette — ne vous fiez pas aux drapeaux, logos ou slogans suggestifs.
- Vérifier, quand c’est possible, l’origine des matières premières et le lieu de transformation
- Préférer les marques qui affichent clairement leurs méthodes de fabrication, leurs ateliers, et leurs labels reconnus.
- Utiliser des outils de transparence — comme l’application Better Things — pour obtenir des informations claires avant d’acheter.

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