Apprentis d'Auteuils

Il faut remonter au XIXe siècle pour comprendre la naissance des Apprentis d’Auteuil. En 1866, un prêtre parisien, l’abbé Louis Roussel, ouvre les portes d’un refuge dans le quartier d’Auteuil. Ce lieu n’a rien d’un simple asile. Il veut être une maison de vie, une école de cœur, un havre pour des enfants sans foyer ni avenir. Orphelins, abandonnés, livrés aux rues de Paris, ces jeunes trouvent là un abri et une main tendue. L’abbé Roussel ne se contente pas de nourrir ou d’héberger. Il rêve plus grand : il veut former, instruire, éveiller. Pour lui, chaque enfant porte en lui une promesse, parfois enfouie sous la misère ou la souffrance, mais jamais détruite. Cette intuition va marquer durablement l’ADN de la fondation. Quelques décennies plus tard, un autre homme donnera un souffle nouveau à l’œuvre : le père Daniel Brottier. Visionnaire, énergique, il modernise la maison d’Auteuil dans les années 1920. Il y fait entrer l’esprit d’atelier et la rigueur de l’apprentissage. Sous son impulsion, les jeunes ne sont plus seulement accueillis, mais préparés à devenir des hommes et des femmes capables de bâtir leur vie.

Le Père Brottier

La mission : redonner confiance

Derrière l’action des Apprentis d’Auteuil se cache une conviction simple et forte : aucun destin n’est jamais scellé.
La fondation s’adresse à des jeunes en rupture : ceux que l’école a découragés, ceux que la famille n’a pas pu soutenir, ceux que la société a laissés au bord du chemin. Elle leur offre une seconde chance, non pas comme un cadeau, mais comme une promesse partagée : celle de croire encore en eux.

Mais les jeunes ne sont pas seuls dans ce parcours. Les familles sont elles aussi fragiles, parfois brisées par la pauvreté, la solitude ou les épreuves. Aider un enfant, c’est aussi épauler ses parents, leur redonner confiance en leur rôle, rouvrir le dialogue quand tout semblait perdu. Ainsi, l’accompagnement ne se limite pas à un individu ; il touche tout un tissu relationnel, celui qui construit ou fragilise une vie.

L’éducation et la formation

Les Apprentis d'Auteuils

L’école est la première clé. Les Apprentis d’Auteuil ont créé un réseau d’établissements où chaque élève peut retrouver goût au savoir. Ici, on ne juge pas les retards, on ne condamne pas les erreurs. On cherche des méthodes adaptées, on redonne le droit d’apprendre à son rythme.

Mais apprendre ne se limite pas aux livres. La fondation développe aussi de nombreuses formations professionnelles : horticulture, cuisine, mécanique, métiers du bâtiment, hôtellerie. Ces filières concrètes redonnent aux jeunes le sentiment d’utilité, la fierté de créer quelque chose de leurs mains, et surtout, une voie d’avenir.

L’accueil et le soin

Au-delà des salles de classe, il y a les lieux de vie. Des foyers accueillent ceux qui n’ont plus de repères. Ces maisons offrent une sécurité affective et matérielle. Les éducateurs y tiennent un rôle essentiel : ils écoutent, accompagnent, veillent à ce que chaque jeune apprenne peu à peu l’art difficile d’être soi et de s’ouvrir aux autres.

Le soutien aux familles

Les Apprentis d’Auteuil savent qu’une renaissance n’est durable que si la famille, quand elle existe, est réconciliée. C’est pourquoi des dispositifs sont mis en place pour soutenir les parents : lieux d’échange, ateliers éducatifs, accompagnement social. Ces espaces redonnent de la dignité à des pères et des mères souvent usés par les épreuves, et leur permettent de retrouver la force d’accompagner leurs enfants.

L’insertion et l’emploi

Les Apprentis d'Auteuils

Enfin, il y a l’étape de l’insertion professionnelle. Trouver sa place dans le monde du travail, c’est entrer dans la société adulte avec dignité. Stages, apprentissages, partenariats avec des entreprises : la fondation construit des ponts entre ses jeunes et le monde économique. Chaque embauche, chaque signature de contrat, devient une victoire partagée.

Les valeurs qui guident

Trois mots résument l’esprit de cette œuvre.

  • Bienveillance : car chaque regard posé sur un jeune doit être un regard qui croit en lui, même si tout semble perdu.
  • Espoir : parce que l’avenir peut toujours s’écrire autrement, quelle que soit l’ombre du passé.
  • Responsabilité : car accueillir ne signifie pas assister ; il s’agit d’apprendre à choisir, à décider, à devenir acteur de sa propre vie.

Ces valeurs ne sont pas de simples slogans. Elles se traduisent dans les gestes quotidiens : un éducateur qui encourage, un enseignant qui explique encore, un parent qui retrouve confiance.

Une œuvre vivante et moderne

Les Apprentis d’Auteuil n’ont jamais cessé d’évoluer. Aujourd’hui, la fondation est présente dans toute la France, et même au-delà des frontières. Elle développe des projets internationaux, convaincue que les blessures de la jeunesse ne connaissent pas de limites géographiques.

Elle s’appuie sur un vaste réseau de partenaires : associations, collectivités, entreprises. Cette ouverture multiplie les opportunités et donne aux jeunes des perspectives concrètes.

Chaque année, ce sont des milliers de vies qui basculent de l’ombre vers la lumière. Des adolescents qui reprennent goût à l’école, des jeunes adultes qui trouvent un métier, des familles qui se reconstruisent.

Pinball Boat, ou « Pinball by Ocqueteau », incarne une audace. Celle de mêler nostalgie et modernité, innovation et tradition. Porté par Pascal Duclos et une équipe passionnée, soutenu par un chantier historique, le projet propose un nouveau modèle de plaisance. Un catamaran de 9 m, hybride, confortable. Une vision conviviale et responsable. Les défis sont là : coûts, autonomie, acceptation. Mais si le pari est tenu, Pinball pourrait ouvrir une voie. Celle d’une plaisance plus douce, plus respectueuse, et toujours tournée vers le plaisir de navigue