
Camac Harps démarre comme une PME en Loire‑Atlantique. Elle repose sur deux profils complémentaires. D’un côté, Joël Garnier, concepteur ingénieur et innovateur. De l’autre, Gérard, musicien folk. Ensemble, ils adossent l’artisanat et la culture. La première harpe celte sort peu après leur fondation. Ils exploitent un vide sur le marché français. Ici est née l’excellence dans ce domaine si particulier qu’est cet instrument !
Les frères Garnier

La société Camac Harps naît en 1972 et elle est créée à Mouzeil, près de Nantes. Les fondateurs sont deux frères, Joël et Gérard Garnier. Le nom « Camac » vient de Pachacamac, un dieu inca signifiant « créer » en quechua. Au début, l’entreprise fabrique des flûtes et instruments folk. Ensuite, elle se tourne vers la harpe celtique. Dès 1976, Camac lance sa première harpe à leviers, appelée Morgane, puis Mélusine. La demande explose en Bretagne et à Paris. Ainsi Camac capte rapidement plus de 95 % du marché breton de harpes celtiques.
Innovation et performances

Puis l’innovation prend le pas. En 1985, Camac présente une harpe à mémoire, avec mécanisme hydraulique et micro‑ordinateur pour programmer les demi‑tons. Ensuite, en 1987, l’entreprise dévoile ses premières harpes à pédales acoustiques. Elles sont les premières produites en France depuis l’époque. En 1988, le harpiste Jakez François rejoint Camac, en tant qu’essayeur et régulateur. Il devient ainsi le garant de l’âme musicale de l’instrument.
En 1990, Camac présente à Paris la harpe Bleue. C’est une harpe à pédales avec micros piézo individuels. Elle combine son acoustique et précision électrique. Ce modèle symbolique devient la base des gammes Blue Harps. Puis, entre 1996 et 1999, Camac lance sa Nouvelle Génération de harpes de concert : Clio, Athéna, Atlantide Prestige, Trianon, Oriane. Elles affichent des innovations : colonne en fibre de carbone, mécanique silencieuse et stable, ergonomie améliorée.
En 2000, après le décès de Joël Garnier, Jakez François devient président. Il invite Éric Piron en tant que directeur commercial. Ensemble, ils unissent innovation et marketing pour développer Camac à l’international.
En 2009, Camac lance la première harpe MIDI de concert. Présentée à Londres, elle permet de créer de nouvelles œuvres comme le concerto de Graham Fitkin. En 2022, jour de ses 50 ans, Camac dévoile le modèle Jubilé, une harpe sculptée, acoustique et électroacoustique. Cette année-là, la société reçoit aussi le label « Luthiers et facteurs de France » pour son excellence artisanale et son engagement durable.
La harpe celtique est alors surtout produite au Japon ou aux États-Unis. Camac récupère ce marché grâce à ses créations locales. L’objectif demeure clair. Proposer des harpes françaises, made in France. L’entreprise valorise l’artisanat régional et l’innovation technique. Elle s’enracine donc dans la tradition bretonne et celte. Et elle répond aux attentes des harpistes professionnels.
Artisanat et excellence

Chaque harpe Camac est fabriquée dans l’atelier de Mouzeil. Tout le processus se fait sur place. De la sélection du bois certifié à l’assemblage final. Puis à la finition. Le vernis appliqué est sans polyester, à base d’eau. Les copeaux et déchets recyclés, l’électricité est optimisée.
Camac produit environ 2 000 harpes celtiques par an. Et 300 harpes de concert classiques à pédales. L’ensemble du processus est maîtrisé : choix du bois, fabrication des mécaniques, montage des cordes. Le contrôle qualité est rigoureux.
De plus, Camac offre un service après‑vente réputé. La garantie est longue : 5 ans pour les harpes celtiques, 10 ans pour les harpes à pédales. Les instruments sont conçus pour être faciles à régler. Les techniciens interviennent rapidement. Les harpistes peuvent ajuster leur instrument entre deux révisions professionnelles grâce à un rod‑tuner.
Camac est labelisée Entreprise du patrimoine vivant depuis 2006. Le label célèbre son artisanat français d’excellence. En 2022, l’entreprise obtient aussi le label « Luthiers et facteurs de France ». Le label souligne son engagement contre la déforestation et pour les pratiques responsables.
Chaque étape repousse les limites techniques

Chaque étape repousse les limites techniques .
Camac collabore avec des artistes renommés. Par exemple, la harpiste Déborah Henson‑Conant participe au modèle DHC Blue Light, conçu pour le jazz/pop mobile. Il permet de jouer sur scène avec un harnais, très léger. Ce modèle devient alors emblématique !
En 2017, Camac présente deux grands modèles acoustiques, Canopée et Art Nouveau. Ils allient construction traditionnelle d’Érard et précision moderne. Le son nouveau Camac est clair, riche et puissant. La qualité est largement reconnue.
Enfin, Camac investit dans un nouveau bâtiment de fabrication en 2022‑23. Le site de 3 000 m² modernise l’outil de production. L’investissement public de 600 000 € permet d’améliorer les cabines de vernis et les espaces. Cela renforce l’excellence artisanale et la capacité d’exportation mondiale (60 % du chiffre d’affaires.

Réputation auprès des harpistes
Les harpistes et professionnels estiment Camac très haut. Certains précisent même que le son Camac est plus brillant et clair. Et tous s’accordent sur la qualité de fabrication et la longévité des instruments .
Les harpes de concert Camac sont adoptées par des orchestres prestigieux. La Philharmonie de Vienne, l’Opéra de Paris, le Concertgebouw d’Amsterdam, le Gewandhaus de Leipzig, la Deutsche Oper Berlin, l’Orchestre Gulbenkian de Lisbonne, etc. Ces instruments incarnent la référence moderne du son français.

Camac et la musique vivante
Camac organise des festivals. En 2022, pour ses 50 ans, la marque tient un festival à Paris. Avec des concerts à la Cité de la Musique. Au programme : classique, jazz, musique contemporaine, musique celtique et du monde. Des œuvres sont commandées spécialement. Bruno Mantovani signe une première mondiale. Mélanie Laurent, Kevin Le Pennec, Ghislaine Petit‑Volta participent.
La marque s’engage aussi dans la plantation d’arbres. Pour chaque harpe vendue, un arbre est planté via le partenariat avec One Tree Planted. Elle travaille avec des structures inclusives comme ESAT. Elle soutient l’accès à la harpe via des projets éducatifs comme DEMOS ou Clarsach for Communities.

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